C’est donc ça…
C’est à cause de ça que les larmes coulent toutes seules, ne laissant la place qu’à la colère…
La colère de ne pas réussir à reprendre le dessus,
de ne pas réussir à sortir la tête de l’eau,
de tout envoyer promener tout et surtout tout le monde…
Car oui tout le monde trinque.
P’tit-Mari en première ligne.
Il a du supporter mes humeurs changeantes dues en grande partie au stress et aux hormones pendant la grossesse.
Sauf que là, c’est pire.
3 Loulous à gérer avec son lot de cris et de larmes…
Une maman qui n’arrive pas à faire face.
Du moins, pas tout le temps…
Devoir gronder et punir le plus grand pour protéger les plus petits.
Être pressée que l’heure du coucher arrive…enfin… Pour profiter d’un peu de calme…
Relatif, entre une machine, les affaires du lendemain à préparer et une tétée…
J’ai craqué, j’ai inscrit le plus grand 3 jours par semaine au centre aéré.
La maison est un peu plus calme quand il ne se chamaille pas avec son frère…
Et bonus, il aime bien retrouver les copains a “l’école de vacances” comme il dit.
Et à la cantine c’est meilleur que chez papa-maman !
Bien sur, Il y a quelques fois oú on aperçoit un coin de ciel bleu en se disant que l’orage est en train de se dissiper…
Être maman c’est magique !
Mais certains sujets sont encore tabous.
On parlera plus facilement accouchement et épisiotomie que baby blues…
On n’en parle qu’à demi mots de cette descente d’hormones qui nous rend morose.
Une future maman doit être resplendissante et heureuse parce que porter la vie est une chance que certaines ne connaîtront jamais.
Une jeune maman se doit d’être toute aussi heureuse parce qu’elle vient d’avoir le plus beau des bébés…
Malgré les nuits hachées, les milles questions quand on en est déjà à 3 tétées en 2 heures et que rien ne semble calmer ce petit bout…
Alors on revêt son plus beau costume de maman parfaite.
On masque les cernes, on enfile des chaussures pratiques et une tenue confortable pour tenir la distance tout au long de la journée marathon qui nous attend…
Et avec le sourire s’il vous plaît 😉
Dans toutes les pub de maquillage, on voit des superbes nanas, au teint parfait.
Parions que la plupart n’ont pas d’enfants.
Avis aux publicitaires !
Pour vanter les résultats spectaculaires de la cosmétique, faites appel aux mamans…
On connaît toutes les cernes avec les nuits trop courtes, la peaux sèche qui tire à certains endroits et qui graisse a d’autres…
Toujours à cause de ces foutues hormones qui descendent en chute libre cette fois ci…
Bref on pourrait être vos meilleures ambassadrices…
Je suis une maman heureuse d’avoir trois enfants, mais aussi totalement perdue.
Bien loin de la maman que je voulais être il y a quelques années.
Un subtil mélange de Bree Van DeKamp, pour le côté j’assure aux fourneaux et ma maison brille dans les moindres recoins,
De Lynette, pour son côté “famille nombreuse, même pas peur…” Jongler entre les enfants et que chacun y trouve son compte,
De Susan, pour son ptit côté déjanté et
Insouciant.
Et Gaby, pour le glamour.
Être maman mais rester femme…!
L’impression de ne plus être la femme que j’étais il y a quelques années.
De ne plus être l’épouse d’il y a 5 ans…
L’impression que tout m’échappe, de voir les journées défiler sans rien pouvoir y faire.
Bref complètement paumée la pov’ fille 😉
Pour le plus grand, j’ai nié mon coup de blues…
J’avais tout pour être heureuse, je n’avais donc pas le droit de me sentir mal et de me plaindre…
Pour le second, je me surveillais, on va dire.
Je savais que je déprimerais certainement un peu.
Alors je me suis plongé dans le travail, accumulant des projets qui pour certains n’ont pas encore quitter l’étape du cahier griffoné et raturé.
Un jour peut être !
Préparant doucement son baptême.
Là, je m’occupe la tête avec les plans et l’aménagement de l’agrandissement de la maison…
Vaste projet certes.
Mais il ne suffit pas à noyer le poisson.
Le baby blues est là !
Il est arrivé sans prévenir, je ne l’attendait pas si tôt.
On dit que l’arrivée d’un enfant peut bousculer la vie d’un couple, si fort et si soudé qu’il puisse être.
Ajoutez à cela des travaux d’une envergure assez importante.
Un boulot assez prenant, tant par le temps que par les projets.
On est en plein dedans, c’est un peu clash à tous les étages…
Pour des bêtises, le plus souvent.
On s’aime.
On le sait avec certitude.
On ne pourrait pas imaginer notre vie sans l’autre et pourtant on est loin de la lune de miel.
On attend impatiemment que l’orage passe pour pouvoir de retrouver… Comme avant.
Et vous baby blues ou pas?
3 commentaires
Ah oui, baby blues pour moi! Méga baby blues et j’en parle souvent sur mon blog.! Ton article résonne vraiment en moi.
Pour ma part, en parler, assumer m’a permis de faire face car devoir faire la maman heureuse et parfaite, c’était trop lourd, trop pesant. Une fois, j’ai complétement craqué face à ma mère, elle m’a avoué qu’elle aussi, elle avait déprimé alors qu’elle devait être heureuse et qu’elle avait attendue son premier pendant des années et des années, on a parlé, j’ai compris que je devais en parler, le dire et petit à petit, c’est passé. Je trouve ton article très courageux ! Continues et courage!!
Merci pour ton billet. Trop peu de mamans osent en parler à mon avis.
Pour BB1 Baby Blues à fond, et pourtant je ne l’attendais vraiment pas (2 ans que j’attendais mon bébé, je ne pouvais pas déprimer ? si). J’attends BB2 et je m’y prépare, espérant qu’en avoir conscience diminuera son intensité. Reposes toi un maximum, prends des vitamines (surtout si allaitemant), fais toi aider par la famille ou amis si tu peux. Tu as bien fait de mettre le grand au centre aéré, ça lui fait du bien je pense. Tout est une question de temps… et après tu regretteras ces moments 😉 (tout le monde dit ça mais c’est pas complètement faux). Plein de courage !
Coucou ! je découvre ton blog grâce au concours Tann’s (ça va faire venir du monde !).
Juste une petite réponse pour ce message : j’ai 3 filles, elles sont grandes mais étaient rapprochées (surtout les 2 grandes). Baby blues ou pas, c’est surtout humain d’être épuisée avec 3 petits en bas âge !! je t’assure que si la fatigue n’était pas si présente à ce moment là de nos vie, on arriverait facilement à rester heureuse ! donc, ne désespère pas, ne culpabilise pas et ne remet pas tout en question, dans quelques temps ça ira mieux ! A bientôt !