Range tes jouets !

Bonne fête Papa…

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Dimanche 16 juin, jour de fête des pères en France.
Une journée ensoleillée chez nous.
On voit la vie encore un peu plus en bleu depuis 24h.
Car Monsieur P’tit-Mari a reçu son cadeau de fêtes des pères avec un peu d’avance.
Monsieur bébé a décidé de nous faire une surprise en pointant le bout de son nez avec plus de 3 semaines d’avance.

En plaisantant, j’avais dit au papa qu’il aurait son 3ème fils pour la fête des pères…
C’était presque ça !

Jeudi : des contractions toute la journée.
Elles sont gênantes mais pas franchement douloureuses.
Elles me font danser d’une fesse à l’autre sans grimacer.

Dans la nuit, elles semblent se rapprocher mais c’est toujours pareil niveau intensité.
Je me dis que bébé se prépare doucement, il se fait beau et range sa chambre…

En plaisantant sur le trottoir vendredi matin avant de partir à l’école, on se dit au revoir mais pas « à ce soir » comme on en a l’habitude…
Mais plutôt « à tout à l’heure… »

Nos antennes de parents doivent sentir quelque chose…

J’emmène donc Loulou aà l’école avant une journée chargée en rendez-vous administratifs, médicaux…
Partie faire quelques courses rapides, nous voilà partis ouistiti, la mamie et moi direction la clinique… Juste pour contrôler…
Sauf que les contractions se sont intensifiées et rapprochées.
On en est à une toutes les 2-3 minutes.
Mais j’essaye de garder le sourire devant mon p’tit bonhomme qui au haut de ses 20 mois se demande un peu où on est.

Inutile de préciser que les rendez-vous en question ont du être annulés les uns après les autres au fur et a mesure de la journée, bafouillant quelques excuses au téléphone entre 2 contractions.

La sage femme me fait un monito et m’examine.
On a même le temps de faire un câlin avec ouistiti, qui s’endort dans mes bras bercé par les battements de cœur de son frère.
Verdict: on ne sait pas trop ce qu’il se passe.
Malgré les contractions, le travail n’avance pas et les médicaments ne font pas passer les contractions…
Donc on marche en attendant de voir ce qu’il se passe.
Et on rappelle P’tit-Mari, des fois que ce soit le bon jour…
A 14h, c’est décidé je reste au moins en observation…
A 15h, direction salle d’accouchement le travail s’est enclenché… Doucement mais sûrement.
Et puis pour un 3ème ça va vite, me dit-on.
Donc on va appeler l’anesthésiste rapidement.
La poche des eaux est percée.
Et là, Monsieur-Bébé a décidé que non finalement il resterai bien au chaud…
Chaque contraction le fait remonter au lieu de descendre.
On envisage doucement une césarienne…
Mais comme il ne souffre pas des contractions et que j’arrive encore à les gérer sans trop de soucis, on patiente un peu.
Ça serait dommage de devoir passer au bloc pour un troisième alors que les deux premiers sont nés sans soucis.

Et ensuite tout s’accélère…
Enfin surtout les contractions.
Les temps de repos sont maintenant plus courts que les contractions en elles-même.
Je commence à perdre pied.
Je sens un malaise arriver, les oreilles bourdonnent…
C’est décidé : césarienne.

5 minutes plus tard me voilà au bloc,
Attachée sur la table d’opération toujours avec les oreilles qui bourdonnent, des mouches dans les yeux et des nausées.
Il est 22h25, et Monsieur-Bébé pousse enfin son premier cri après plus de 12 heures de travail à la maternité.

Monsieur regardait les étoiles, le nez en l’air et ne pouvait donc pas s’engager.

On me le montre 30 secondes, le temps d’un bisou et il part rejoindre son papa pour les soins dans les bras de la sage femme.
La ressemblance avec ses frères est frappante.

Je me retrouve tremblotante entre l’émotion et l’anesthésie.
Seule, sans mari et sans bébé, même si je suis très entourée par toute l’équipe médicale qui m’avouera ensuite que je leur ai fait très très peur.
Le temps est à la couture pour le médecin et ensuite salle de réveil pour moi.
Comme je peux rapidement bouger mes orteils, on me laisse regagner ma chambre avant les 2 heures habituelles… Il est tard, la journée a été longue, j’ai hâte de retrouver mon bébé et mon mari.

Mari, que j’ai laissé inquiet sur le seuil de la salle d’accouchement, tout seul et que je retrouve souriant et soulagé avec bébé.
Ça y est ! Il est là ! On est là ! Et tout le monde va bien !
Maintenant, on peut pleurer de bonheur et plus seulement de peur et de stress…
Parce que oui, j’ai craqué, les nerfs ont lâchés et les larmes ont coulées quand on nous a annoncé la possibilité d’une césarienne.
Mais j’ai pu compter sur le soutien sans faille du papa, qui n’a rien laisser paraître de son stress pour me remonter le moral et me laisser partir plus sereine vers le bloc.

Tout au long de la grossesse, monsieur P’tit-Mari me demandait de ne pas accoucher la nuit ni un week-end.
Et Loulou voulait que son frère arrive un jour où il y a école.
Pari tenu, Arthur est arrivé vendredi soir à 22h25.
On nous avait prédit un gros bébé, il ne pèse que 3.060 kg et mesure 46.5cm.
Autant dire que les mamies sont arrivées en renfort avec des vêtements en naissance et prématurés.

8 h après ma césarienne, je pète le feu…
Je suis debout pour m’occuper de mon bébé…
Une jolie cicatrice qui ne ressemble à rien de plus qu’un trait de crayon…
Bref, tout est oublié !
Il ne reste que les bisous et les câlins… Le bonheur en somme !

Les grands ont rencontré leur petit frère hier, se battant autour du berceau pour avoir la meilleure place pour le voir… Une véritable histoire d’amour qui prend forme…

Alors voilà je pense que pour monsieur Ptit-Mari cette fête des pères a une saveur encore différente des précédentes.
Ça y est notre famille est là, au complet!

Bonne fête à tous les papas.
À mon mari.
Mais aussi à mon papa à moi, la première fois depuis 29 ans où je n’irais pas le voir pour sa fête…
C’est lui qui passera nous voir ! Mais je crois qu’un câlin de son p’tit fils pardonnera tout ça 😉

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